E.ON x Gorillaz – Clip Solaire

Est il encore nécessaire de présenter Gorillaz, ce groupe de musique virtuel, créé par Damon Albarn, fondateur de Blur ? Dès le premier album, c’est une véritable identité qui s’est imposée au public, accompagnée d’une musique de qualité et de clips visuellement détonnants. Continuer la lecture de « E.ON x Gorillaz – Clip Solaire »

FUCKKKYOUUU – Flying Lotus

Enfin!

Voici des mois que le producteur et musicien Flying Lotus laissait filtrer des informations sur le clip à venir pour son nouveau morceau, FUCKKKYOUUU. On apprenait ainsi que le court métrage (car c’est un véritable film de 8 minutes) avait été sélectionné puis primé aux festivals de Sundance, au Fantastic Fest, à Bogota, au AFI Fest… Quelques images filtraient alors, promettant un film sombre, aux tendances expérimentales. Continuer la lecture de « FUCKKKYOUUU – Flying Lotus »

Les idées sont si grandes

Quique Rivera Rivera a réalisé un court métrage comme film de fin d’études en animation. Inspiré par la chanson Así de grandes son las ideas par Calle 13, il met en scène une vie dans un futur dans lequel tous les êtres vivants ont disparu. Un vieil homme a survécu, et tente dans un laboratoire de redonner naissance au monde qui l’entourait. Continuer la lecture de « Les idées sont si grandes »

Clip Anamorphique

L’anamorphose est une technique très utilisée par les artistes, qui va prendre en compte le point de vue de l’observateur pour créer une nouvelle image. En gros, on va déformer volontairement une image et la recomposer dans une perspective afin qu’elle y prenne toute sa signification. Les travaux de Georges Rousse ou de Felice Varini en sont de magnifiques exemples, et prennent corps à l’architecture dans de multiples endroits du monde.

Et parce qu’un image vaut toujours mille mots, le groupe OK GO nous offre une fois de plus un clip inventif, se mettant en scène dans des séries d’anamorphoses dont le spectateur ébahi (moi) ne ressort pas indemne :

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Ce n’est pas non plus la première fois que le groupe créait des suites rocambolesques dans ses créations visuelles. Leur chaine Youtube est d’ailleurs pleine de merveilles !

Fort comme l’Amour

Une fois de plus, le groupe Placebo nous gâte avec une suite clippée de la vidéo Too many friends. Cette fois, le titre s’appelle Loud Like Love, et certains détails nous rappellent la première version : Bret Easton Ellis, auteur d’American Psycho, ou des Lois de l’attraction, est toujours le narrateur de cette enquête vidéo, qui se passe une fois de plus autour de la piscine d’une villa californienne.

Cette fois, on se retrouve dans une ambiance vintage, avec une action amusante se déroulant tout autour de la scène. La mise en scène est toujours filmée au ralenti, nous laissant le temps de nous approprier les différents détails de l’investigation. (attention, c’est un peu NSFW)

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Chaque détail est très soigné, la photographie léchée (c’est le cas de le dire), et les plans très bien travaillés.

 

James Franco, Seth Rogen et Kanye West sont sur une moto

« Han! Han! Ho-ney! »

Vous avez peut être échappé au clip outrancier de Kanye West, « Bound 2 ». Le chanteur (rappeur?) vocalise à base de phases vocodées sur une rythmique old soul. Le clip est basé sur de belles images sorties de banques vidéo et joue sur des codes du kitsch sans se soucier du bon goût. Ce n’est pas grave, ça ne l’a pas empêché plus de 7 000 000 de vues en moins d’une semaine.

Ceci n’a pas échappé à Seth Rogen, l’acteur comique, qui a réalisé une parodie de ce même clip, se mettant en scène avec son ami James Franco. Cela donne une vidéo drôle, et reprenant les mêmes codes grossiers que le rappeur avait mis en place dans un premier temps…

Un internaute s’est amusé à les mettre côte à côte aussi :

« Han! Han! Ho-ney! »

Spectateur et Détective

Bret Easton Ellis nous a transporté à travers ses romans, souvent adaptés au cinéma. Ses descriptions d’une Amérique en perdition nous enchantent et nous effraient à la fois. American Psycho décrit un jeune homme à qui tout réussit, et qui a besoin d’aller plus loin encore dans ses relations avec les autres. Le complexe de supériorité est grand, et la transposition écrite de ses tribulations amène un certain malaise. Les lois de l’attraction nous emmène à l’université où l’on rencontre une vie étudiante dépravée au sein de la jeunesse dorée.

L’auteur, controversé, s’intéresse depuis longtemps au cinéma, et intervient lors de l’écriture de scenarii pour Hollywood.

Mais avant de se plonger complètement dans cet univers, il a proposé un nouveau concept de vidéo clip pour le groupe Placebo : On voit une scène du « quotidien » (je mets des guillemets ici parce que le quotidien imaginé par Ellis n’est pas le même que le nôtre : on y trouve une magnifique villa, de la drogue, du sexe, de la violence, de l’argent…) se dérouler devant nos yeux et des évènements s’y déroulent. Un homme se fait frapper par une femme, un autre se fait tirer dessus, le tout sous le regard bienveillant de leurs amis, en fond de scène.

Bret Easton Ellis y joue un rôle important : il narre l’action. A savoir : on découvre au fur et à mesure du clip les sous bassements des actions, et leurs raisons d’être. Cela devient un jeu, et différentes options sont proposées, et au spectateur de deviner quelle est la plus logique, la supposition la plus sensée, et de la proposer en commentaire.

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C’est donc au cours de cette enquête que la voix off pose la question du « que s’est il passé », et l’on a droit à de beaux ralentis sur les différentes actions, qui permettent de remettre en cause les raisons premières de ce que l’on voit dans la première scène.

Techniquement, le groupe a fait appel à Saman Kesh pour la réalisation et l’écriture de l’histoire. Le réalisateur iranien a déjà à son compte plusieurs clips remarqués, notamment pour Vitalic ou Apparat.

À vous de vous faire votre idée maintenant :

GoPro (article non sponsorisé)

Parce qu’il y a en moyenne une vidéo filmée à la GoPro par minute uploadée dans le monde, on dirait que ses créateurs n’en ont pas trop à se faire. La GoPro ? C’est cette mini caméra qui fait fureur parmi les amateurs de sports extrêmes, que l’on peut embarquer un peu partout du fait de son faible encombrement, et qui nous offre des images fantastiques. En effet, la marque a bénéficié d’un marketing très efficace, équipant ces petits objets à des sportifs de tous milieux et ont ainsi pu récupérer des vidéos avec des nouveaux points de vue.

Nous avons ainsi droit à une déferlante de vidéos toutes plus folles les unes que les autres sur internet, et une quantité phénoménale de sportifs en herbe sur les pistes de ski, qui s’improvisent réalisateurs. Malheureusement, il ne suffit pas d’avoir le matériel pour en faire quelque chose de grand et bon. Si je commence ainsi, c’est surtout pour orienter la conversation sur les utilisations annexes de l’appareil : plus besoin d’un opérateur caméra, ici on laisse tourner et l’action est filmée depuis l’intérieur. Certains réalisateurs en profitent pour placer la caméra sur des petits objets, multiplient les points de vue étonnants, mais ce qui reste le plus probant reste encore la vision « première personne » : FPS (first person shooter), terme dérivé du jeu vidéo. Et la création se fait dorénavant sur l’intégration de ce point de vue à la narration, et, je l’avoue, l’effet est vraiment bluffant.

La dernière vidéo dans ce genre est un clip réalisé pour le groupe « Biting Elbows » et c’est une belle suite d’images spectaculaires !

biting elbows

 

Une autre vidéo, qui mixe les points de vue. On a le droit de ne pas apprécier la musique, hein…

 

les Daniels

Aujourd’hui, un article parlant de vidéo. Cette fois-ci, pas de publicité, mais un crew composé de deux amis : Daniel Kwan et Daniel Scheinert. Histoire de jouer un peu plus sur la composition de leur duo, et sa fusion, ils se sont nommés par leurs prénoms, au pluriel. les DanielS.

Ces deux amis communiquent au final assez peu : leur travail parle pour eux. En atteste le dernier clip réalisé pour Tenacious D (groupe de Jack Black), autoparodie des clips utilisant des effets spéciaux à foison :

 

Ce qui fait leur force, c’est la mise en avant du scénario, et leur inventivité à toujours avoir de nouvelles trouvailles DIY pour exprimer au mieux leurs idées.

Cela se note déjà dans leurs premières réalisations, tout comme dans les dernières. Et ils font font montre de cette créativité aussi bien dans des courts métrages, que des vidéo clips ou des publicités.

Et le plus impressionnant reste quand on se demande « comment? », et qu’ils nous donnent la réponse dans des making of tout aussi brillants :

 

Je me souviens les avoir découverts sur le tard avec une vidéo, « Dogboarding », où ils se sont imaginés faisant du skateboard sur des chiens (!).


Ils continuent de réaliser des vidéos alliant toujours créativité extravagante et histoire invraisemblable. C’est ce que j’apprécie énormément : ils ne mettront pas en danger une histoire avec un mauvais scénario. « Le forme suit le fond » parait le meilleur adage pour le duo. Ne pas privilégier la technique au détriment de l’histoire. Et ça marche pour eux. Allez, je remets un joli clip tout en plans séquences slomo :