GoPro (article non sponsorisé)

Parce qu’il y a en moyenne une vidéo filmée à la GoPro par minute uploadée dans le monde, on dirait que ses créateurs n’en ont pas trop à se faire. La GoPro ? C’est cette mini caméra qui fait fureur parmi les amateurs de sports extrêmes, que l’on peut embarquer un peu partout du fait de son faible encombrement, et qui nous offre des images fantastiques. En effet, la marque a bénéficié d’un marketing très efficace, équipant ces petits objets à des sportifs de tous milieux et ont ainsi pu récupérer des vidéos avec des nouveaux points de vue.

Nous avons ainsi droit à une déferlante de vidéos toutes plus folles les unes que les autres sur internet, et une quantité phénoménale de sportifs en herbe sur les pistes de ski, qui s’improvisent réalisateurs. Malheureusement, il ne suffit pas d’avoir le matériel pour en faire quelque chose de grand et bon. Si je commence ainsi, c’est surtout pour orienter la conversation sur les utilisations annexes de l’appareil : plus besoin d’un opérateur caméra, ici on laisse tourner et l’action est filmée depuis l’intérieur. Certains réalisateurs en profitent pour placer la caméra sur des petits objets, multiplient les points de vue étonnants, mais ce qui reste le plus probant reste encore la vision « première personne » : FPS (first person shooter), terme dérivé du jeu vidéo. Et la création se fait dorénavant sur l’intégration de ce point de vue à la narration, et, je l’avoue, l’effet est vraiment bluffant.

La dernière vidéo dans ce genre est un clip réalisé pour le groupe « Biting Elbows » et c’est une belle suite d’images spectaculaires !

biting elbows

 

Une autre vidéo, qui mixe les points de vue. On a le droit de ne pas apprécier la musique, hein…

 

Videoclip : Darwin Deez « You Can’t Be My Girl »

Darwin Deez, chanteur au charisme douteux, est assez actif dans la musique et la réalisation de clips en tout genre. Le dernier en date, s’il n’a pas d’originalité dans l’histoire ou l’image, est notifiable par un point en particulier : il n’a été réalisé qu’à partir de vidéos libres de droit (stock footage), dans lesquelles l’artiste a été incrusté. J’applaudis à deux mains le travail de recherche d’images, de cadrage, de lighting lors du tournage, puis de post production (étalonnage, chromie, rotoscoping…) , qui est impressionnant!

 

Et merci à Torzka pour la découverte!

Superbowl 2013

Si aux Etats Unis, le SuperBowl est si attendu, c’est parce que c’est la finale du sport le plus médiatisé dans le pays, avec le basket ball, et engrange les passions de toute une nation. Partout dans le monde, puisque nous laissons aux américains le droit d’apprécier ce sport auquel nous comprenons peu les règles, le Superbowl est surtout l’occasion de découvrir l’ingéniosité dont redoublent les agences de pub pour que leurs marques clientes fassent le plus parler d’elles. Et ce n’est pas rien : en moyenne, 30 secondes de diffusion coûtent à la marque jusqu’à 4 millions de $ ! Les sociétés redoublent donc d’efforts pour donner la plus belle image. Mais si ces publicités sont visibles pour la première fois lors des coupures pub, nous avons encore le loisir de les revoir à volonté sur internet. En voici une sélection :
 
Je reste fan des absurdes pubs pour Doritos :
 

 

 
Axe joue toujours sur les fantasmes pour nous vendre son déodorant :

 
Taco Bell est une chaine de fast food aux USA. On en profite pour suivre une bande de vieux dépravés lors de leur journée de sortie :

 
Une pub bien WTF. GoDaddy vend des noms de domaine pour des sites internet :

 
Le basketteur Dikembe Mutombo est content, et nous le fait savoir :

 
La pizza, ça se mange chaud (Hot, qui devient Hut) !

 
Une idée assez stupide pour vendre des chaussures de course. Et c’est drôle! Au moins Skechers ont arrêté de nous faire croire qu’on allait être minces et beaux en chaussant leurs produits :

 
Toyota nous fait rêver, en exauçant nos voeux :

 
Grâce à Kia, on sait enfin d’où viennent les bébés. TOUS les bébés :

 
Pour ce fonds de retraite et assurance, on refait l’Histoire à base d’effets spéciaux :

 
The Rock, connu pour ses films musclés, va chercher du lait pour sa fille, et ne résoudra aucune des embrouilles auxquelles il a habituellement droit :

 
Une pub assez drôle pour le turbo présent sur le dernier modèle de Hyundai :

 
Classique, M&M’s : une chanson d’amour :

 
Le bal de promotion est un évènement phare dans la vie du jeune américain. Audi s’y invite :

 
Une fois de plus, du WTF dans une pub. Je pense que ça marche : je m’en souviens :

 
Ach! Za z’est une bonne foiture allemante, ja :

 
Ce n’est qu’une sélection. il y en a 39 en tout, et toutes ne sont pas bonnes.
Personnellement, je me demande toujours si les sports américains n’ont pas été créés pour vendre la publicité (Basket Ball, Football Américain ou Baseball ont des règles qui poussent au quart temps, mi-temps et autres pauses qui amènent systématiquement une coupure pub quand les matches sont diffusés en direct). Mais c’est un autre débat.

Clip Animé

Vous étiez sûrement au courant : le gif n’a jamais été autant à la mode. On trouve effectivement nombre de tumblr recensant quantité de ces images animées, extraites de films ou produites exprès. Ce principe s’est répandu au vidéoclip, usant de la formule et faisant boucler des images, suites de photos ou filmées et coordonnées à la musique. Sur ce, je vous laisse avec le clip de Bloc Party cité précédemment, et avec celui de Grizzly Bear (attention, images pouvant choquer), ces deux vidéos ayant retenu mon attention sur cette utilisation de l’image bouclée.

 

 

Paperman, court métrage d’animation

Paperman est un court métrage d’animation, réalisé pour être diffusé avant Les mondes de Ralph (Wrek it Ralph). Le studio a imaginé un process d’animation mélangeant images de synthèse et techniques de dessin traditionnelles. Le rendu en noir et blanc est très réussi et rappelle les vieux dessins animés dans son traitement, assez minimal.

 

Le court métrage met en avant un jeune homme, perdu dans sa vie de bureau dans un immeuble de Manhattan. Il rencontre une demoiselle qu’il retrouve dans l’immeuble juste en face. Il va tout faire pour attirer son attention, en lui envoyant des avions en papier (d’où le titre).

Un petit bijou !

Cartier Wintertale

Pendant la période précédant Noël, vous avez peut être pu voir la publicité pour Cartier, conte de fée de l’hiver. Elle raconte un bébé léopard se baladant dans la neige, au milieu d’éléments phares de la marque (montres, bijoux…) le tout dans une ambiance rappelant les meilleurs Disney :

 

Vous aussi vous êtes tombés sous le charme de ce bébé léopard? Eh bien aujourd’hui, Marcel nous offre le making of de la publicité, entièrement réalisée en images de synthèse. Et c’est tout bonnement impressionnant!!

Cyriak, psychédélisme tordu

C’est la sortie d’un nouveau clip réalisé par Cyriak Harris, d’abord connu pour ses séries de gif animés bizarres, boucles visuelles psychédéliques par essence qui me pousse à faire un aparté sur cet artiste de la bizarrerie.

L’homme a ensuite découvert la magie du logiciel After Effects, qui est l’outil parfait pour ses délires issus de la probable consommations de produits stupéfiants assurément légaux! Sans rire, ses vidéos sont une vision malsaine de l’esprit humain et de tout ce qu’internet peut produire d’étrange.

Ce qui plait beaucoup à ce créatif obsédé par la bizarrerie, c’est le principe de boucle, aussi bien dans l’histoire, que dans l’image. Et ça se ressent. de façon générale, il part d’un élément qui va devenir rapidement redondant. Et c’est le début de la folie visuelle. Un parfait exemple avec cette vidéo :

Ou encore de celui ci (le premier commentaire conseille à forte raison de ne pas prendre de drogues) :

 

A la base, il crée ses boucles sonores sur son ordinateur. A force de faire des vidéos pour lui, pour son plaisir, pour notre plaisir, il se retrouve contacté par des publicitaires, pour son côté décalé, et même par des musiciens. Flying Lotus ne s’y est pas trompé, et sa musique étant par essence alternative et teintée de bizarreries sonores, les deux artistes se sont bien accordés pour ce clip :

Et l’aventure continue avec ce jeune clip réalisé pour Bonobo, dont l’album sort le 1er avril, mixant à merveille des éléments issus de vieilles vidéos d’époque et les passant dans la mixeuse officielle Cyriak. Ça donne un résultat pour le moins cauchemardesque :

Avec tout ce ci, j’espère quand même que vous ferez de beaux rêves !

Deezer – Plus rien n’arrête la musique

C’est ce week end que Deezer, site d’écoute de musique en ligne – français -, principal concurrent de Spotify, a lancé sa campagne de pub, réalisée par l’agence Being, qui s’est offert des illustrations de McBess. La campagne se découvre donc via un magnifique spot qui enchaine les stéréotypes visuels liés au monde musical. L’animation est extrêmement bien maitrisée, et les transitions s’enchainent de façon très fluide. Les rondeurs des formes de l’illustrateur se prêtent d’autant mieux à l’exercice.

 

Update : Torzka me souffle à l’oreille que c’est le collectif CRCR qui a réalisé l’animation, collectif à qui on devait déjà les fabuleux Todor & Petru ou encore Jesus 2000. Je m’incline donc.

Le but de cette campagne est de promouvoir la variété de choix disponible sur le site, et la possibilité d’écouter de la musique sur votre ordinateur de salon, votre tablette, votre smartphone aussi librement que vous les désirez.

 

La campagne est déclinée sur une série d’affiches auxquelles nous aurons droit dans la semaine dans le métro parisien (la DA est directement liée) :

 

Kids on the block

Aujourd’hui est sorti le dernier clip de Scratch Massive (en duo avec Koudlam) : « Waiting For A Sign », réalisé par Edouard Salier. Pour le regarder, ça se passe là:

kids on the block
 
kids on the block
 
kids on the block
 
kids on the block
 

 

L’histoire se déroule en Asie du sud est (Birmanie? Thaïlande? Malaisie? Cambodge?), et met en scène une bande d’enfants désœuvrés, errant dans la campagne à la recherche d’un but alors inconnu. Je n’en dirai pas plus, ne voulant pas prendre le risque de spoiler le reste de l’action. Ce qui me frappe, ce n’est pas les machettes de ces-dits enfants, mais l’instrumentalisation systématique de la violence latente et inhérente à une enfance laissée au dépourvu, abandonnée. Je dis systématique parce que ce sont des thèmes abordés régulièrement depuis quelques temps. Souvenez vous de cet article, qui traite de bébés zombies.

Ou encore du « Stress » imposé par Justice :


 

De même, « Midnight » par M83 reprend ce type de mise en scène, qui fait penser aux climax d’Akira :


 

On y trouve d’ailleurs une suite, avec Reunion.

Le plus mainstream des dubsteppers, Skrillex, fait régulièrement référence au thème de l’enfance, violée, violente, et toujours gagnante, comme une façon de s’excuser des triturations sonores qu’il nous impose, en capitalisant sur un public réceptif à sa musique maintenant, et susceptible de le suivre plus tard. Mais je m’éloigne du contexte…

C’est juste que je me pose la question : en tant que réalisateur, en tant que parent, comment faire pour faire tourner un enfant en abordant des sujets pareils, sans les traumatiser ? C’est là une question que beaucoup de producteurs ont dû beaucoup se poser avant Shining, The Others et autres Walking Dead…

Il n’en reste que l’expérience doit être assez intéressante, et maintenant, en tant qu’adulte, aurais-je aimé me voir instrumentalisé pour un film, un clip? Je crois que oui… Mais je ne pense pas que mes parents auraient beaucoup accepté cette idée. Dommage!

Carnets de voyage

Pour bien commencer l’année, voici une rapide présentation du travail médiatisé de Bastien Dubois. Celui ci est illustrateur et animateur. En sortant de son école d’infographie (supinfocom), il s’est pris un an pour voyager, et ce à Madagascar. Pendant cette année, il a beaucoup circulé, découvert et rencontré… mais surtout… il a dessiné ! Et c’est au terme de son voyage, et avec des milliers de croquis, aquarelles et divers dessins qu’il est revenu. Que faire de toutes ces illustrations? La majorité aurait dû être rangé dans un coin de tiroir, au mieux arrangés en un joli livre de scrapbooking pour la famille. Bastien, non. Bastien a rassemblé ces dessins, les a organisés, en a fait une histoire, et surtout : les a animés. Sous son pinceau, et accompagné de son stylet (et d’une batterie d’amis), est né « Madagascar, carnet de voyage« , fantastique court métrage qui mélange une multitude de techniques d’animation pour rendre au mieux les croquis imaginés par l’artiste.

madagascar - carnet de voyage
 
madagascar - carnet de voyage
 
madagascar - carnet de voyage
 
madagascar - carnet de voyage
 

 

Après avoir gagné quantité de prix pour ce même court métrage, Bastien a pu voir venir, et c’est en collaboration avec Arte qu’une série d’animation sur le thème des carnets de voyage voit le jour le 19 février sur la chaine, et sur leur site internet. Rien qu’en voyant le trailer, je suis impatient d’y être.