Aujourd’hui est sorti le dernier clip de Scratch Massive (en duo avec Koudlam) : « Waiting For A Sign », réalisé par Edouard Salier. Pour le regarder, ça se passe là:
L’histoire se déroule en Asie du sud est (Birmanie? Thaïlande? Malaisie? Cambodge?), et met en scène une bande d’enfants désœuvrés, errant dans la campagne à la recherche d’un but alors inconnu. Je n’en dirai pas plus, ne voulant pas prendre le risque de spoiler le reste de l’action. Ce qui me frappe, ce n’est pas les machettes de ces-dits enfants, mais l’instrumentalisation systématique de la violence latente et inhérente à une enfance laissée au dépourvu, abandonnée. Je dis systématique parce que ce sont des thèmes abordés régulièrement depuis quelques temps. Souvenez vous de cet article, qui traite de bébés zombies.
Ou encore du « Stress » imposé par Justice :
De même, « Midnight » par M83 reprend ce type de mise en scène, qui fait penser aux climax d’Akira :
On y trouve d’ailleurs une suite, avec Reunion.
Le plus mainstream des dubsteppers, Skrillex, fait régulièrement référence au thème de l’enfance, violée, violente, et toujours gagnante, comme une façon de s’excuser des triturations sonores qu’il nous impose, en capitalisant sur un public réceptif à sa musique maintenant, et susceptible de le suivre plus tard. Mais je m’éloigne du contexte…
C’est juste que je me pose la question : en tant que réalisateur, en tant que parent, comment faire pour faire tourner un enfant en abordant des sujets pareils, sans les traumatiser ? C’est là une question que beaucoup de producteurs ont dû beaucoup se poser avant Shining, The Others et autres Walking Dead…
Il n’en reste que l’expérience doit être assez intéressante, et maintenant, en tant qu’adulte, aurais-je aimé me voir instrumentalisé pour un film, un clip? Je crois que oui… Mais je ne pense pas que mes parents auraient beaucoup accepté cette idée. Dommage!