Pendant la prohibition, aux Etats Unis, des bars clandestins virent le jour au fond de restaurants, ou boutiques qui servaient de caches. On y parlait doucement (speak easy) afin de ne pas éveiller l’attention des passants et on y dégustait des alcools alors interdits. Les bars clandestins sont à nouveau au goût du jour, et tout aussi bien cachés.
C’est en passant une porte dérobée dans le bar classy de l’1K, à Paris, puis en traversant les cuisines immaculées que l’on rentre dans le bar clandestin « La Mezcaleria ». Si l’1K est un restaurant résolument péruvien, la Mezcaleria est mexicaine. En effet, le mezcal est une boisson alcoolisée, distillée à partir de l’agave, que l’on trouve au Mexique, dans la région de Oaxaca.
On passe un dernier rideau, et nous voici intégrés dans l’espace cosy et feutré créé pour l’occasion. La décoration est inspirée par la culture populaire mexicaine : têtes de squelette façon « dia de los muertos », crucifix géant éclairant la pièce depuis le plafond, tissus multicolores pour agrémenter les fauteuils… La musique est un mélange de cumbia et d’electro (hijo de la cumbia?)
On nous sert de petites mises en bouche au passage : ceviche, tortillas à la mousse d’avocat…
Nous sommes venus surtout pour goûter à ces cocktails au mezcal, créés pour le bar :
El corazon, pour commencer, met dans l’ambiance chaleureuse du bar, avec ses touches de framboise, sa grenade, un peu de champagne et du mezcal. Le Diablito est un mélange pimenté de champagne, de citron, de gingembre, de mezcal… La soirée se corse ! Nous finirons avec un Soldado, piquant et rafraichissant avec ses touches de basilic.
Ce lieu gagne à être connu, mais pas trop ! il faut qu’il reste un peu clandestin!